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s’appelaient la Theatralia et la Vogesia.

La Vogesia donnait ses représentations dans la salle de la Réunion des Arts et se payait même quelquefois le luxe de jouer des pièces françaises. Au nombre des acteurs figurait M. Horsch, un maître-relieur, qui, non content d’être un des meilleurs sujets de la troupe, fournissait aussi de petites comédies pleines de bonne humeur. Un voyageur de commerce, M. Remy, présidait la Theatralia. Cette compagnie donna d’abord ses représentations à l’auberge du Soleil, rue Sainte-Hélène. Là, dans une salle où pouvaient s’enfermer deux ou trois cents personnes, il s’en entassait souvent près de cinq cents. Quelques becs de gaz jetaient une lueur blafarde, l’atmosphère était étouffante, et à chaque instant des mouchoirs trempés épongeaient le visage gouttelant de sueur. Installés sur des chaises, des bancs, grimpés sur les saillies des murs, accrochés aux poutres, accroupis sur les marches de l’escalier qui conduisait aux galeries, ou à cheval sur la rampe, les