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nous y renseigne sur les habitudes des citadins, sur les proverbes dont ils émaillent leurs discours, sur les superstitions ou les préjugés qui règnent, sur les jeux favoris. Cette comédie, fameuse même au delà du Rhin, avait été souvent jouée durant le siècle, au bénéfice d’œuvres charitables, par des acteurs-amateurs, sur des scènes d’occasion. Elle le fut même encore, à titre de curiosité, en 1894, dans des conditions très brillantes.

Cependant, bientôt, le patois, que parlait surtout la basse classe, était méprisé. Ni les vieilles familles, ni les fonctionnaires, ne s’occupaient d’œuvres écrites dans une langue qu’employaient leurs domestiques. Si l’antique Pfingstmontag trouvait grâce parfois auprès de la haute bourgeoisie, au point qu’elle ne dédaignait pas d’en tenir elle-même les rôles, c’est qu’on attribuait à la pièce un caractère purement archéologique qui permettait une amusante exhibition de costumes dessinés par un peintre en vogue, ou tirés de garde-robes pieusement conser-