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apparaît. La jeune fille reconnaît en lui le cavalier préféré d’un bal récent et abandonne tout de suite en sa faveur son premier galant. Le fonctionnaire prussien, qui arrive au dernier acte, est dépeint dans toute sa rudesse et dans toute sa morgue, sans flatterie. Finalement tout se termine le mieux du monde. Les jeunes filles épousent ceux qu’elles aiment ; la première son danseur, la seconde un honnête paysan ; le professeur se console en étudiant au point de vue philologique le dialecte alsacien, et le maire reçoit une décoration qui l’enchante.

Les acteurs jouaient cette pièce satirique avec un naturel saisissant. N’ayant été à aucune école et ne subissant l’influence d’aucune doctrine plus ou moins poncive, ils créaient leurs rôles d’après leur propre sentiment, sans autre guide que leur talent instinctif.

Le moindre fait prête à d’infinies réflexions, et le plus insignifiant en apparence cache souvent de profonds secrets. Il y a