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langage, leur tenue une séduisante idée de la France, et par là, une idée vraie de son goût, de sa distinction, de son charme : voilà ce que nous devons réclamer d’eux. Il y a bien des façons de parler de la France ; en parlant d’elle d’abord et dans sa langue, mais encore en la montrant aux yeux, et en ébranlant le cœur. Rentrés chez eux, que ces Français parlent de l’Alsace, qu’ils inspirent le désir de la connaître, qu’ils la fassent aimer, qu’ils luttent pour elle. C’est le devoir français : si l’on aime la France, il faut d’abord la servir, et ceux qui la serviront sur le terrain alsacien, de cette façon, la serviront autrement mieux que les candides touristes qui, admis à dîner sur un bateau avec Guillaume II, nous accablent les oreilles de ses louanges, pareils aux Parisiens qui célébraient Frédéric II, même quand il rossait nos armées.