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JULES RENARD


Pour Rachilde.


Le petit jeune homme de lettres frappa timidement à la porte ; une voix claire et sèche cria : « Entrez ».

Un crâne tendu, aux cheveux jaunes et clairs, raides et courts ; une tête ronde et grosse ; deux oreilles écartées et pointues ; deux grands yeux gris au regard aigu et froid : près de la fenêtre, enveloppé d’une robe de chambre, penché sur une table, M. J. Renard lisait. Derrière lui des livres, à côté de lui des livres, partout des livres, jaunes, blancs, verts, rouges, alignés, entassés,