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GEORGES COURTELINE.


Pour Frantz Jourdain.


Ce fut par une claire après-midi de printemps que M. Courteline, vêtu d’un bel habit vert et noir, monta, de ses petites jambes agiles, les degrés de pierre qui conduisent à la Coupole. Le soleil tendre, gai, bon enfant, accrochait des clartés pâles aux vieilles maisons grises du quai, courait le long des parapets, effleurait les vagues clapotantes du fleuve, s’attardait au coin des rues, musardait au creux des statues. Une brise légère et comme parfumée agitait faiblement les premières feuilles et caressait en frissons apeurés les