Page:Acker - Humour et humoristes, 1899.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.
HUMOUR ET HUMORISTES


L’HUMOUR


Pour Jean Lorrain.


Mon vieil ami habite tout en haut de Plaisance, dans une vieille rue où courent des gamins loqueteux, une vieille maison grise et lézardée. Nul bruit n’en trouble le silence : seul le vent, parfois, dans ses jours de colère, secoue les volets et jette les tuiles sur le pavé. Un hôpital, en face, se dresse, tout blanc au milieu d’arbres verts. À des heures fixes, une cloche tinte doucement et l’on voit passer dans les allées au sable fin et dans les galeries les robes bleues et les cornettes blanches des