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PAUL MASSON

de la locomotive, soit du dernier wagon. Quand deux trains viendront à se rencontrer, au lieu de se briser mutuellement, de se télescoper, l’un d’eux s’engagera sur la pente qui lui sera présentée par le train adverse, parcourra ce dernier dans toute sa longueur, et redescendra sur la pente de queue sans avoir subi ni causé aucun dommage. Le tout comme au jeu de saute-mouton.

« Le mémoire est adressé à l’Académie des Sciences, lu en séance et renvoyé par elle à la commission des chemins de fer. »

Ici, M. Paul Masson essuya furtivement une larme. Il pensait à sa tante chérie, Félicie Marner, écrasée à Saint-Mandé, et, l’ayant cherchée, il ne la trouvait pas parmi les bienheureux.

L’ange maintenant se pressait :

« Annonce en avril 1894 une conférence à la Bodinière sur la Fumisterie et les fumistes depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, et entretient froidement son auditoire de tous les modes historiques du chauffage depuis le brasier de Julien l’Apostat jusqu’au