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ALPHONSE ALLAIS

Il y a cinquante ans, messieurs, un homme acquit une gloire universelle en soumettant à l’Académie des Sciences un système d’éclairage par les vers luisants. L’industrie s’en empara aussitôt et paya à celui qui s’en disait l’auteur des sommes considérables pour jouir de l’exclusive propriété.

Je ne sais si, plus heureux que nous, cet homme, dont vous devinez le nom, connut les livres de A. Allais : je voudrais ne pas le croire. Cependant A. Allais développa longuement cette idée, et le mémoire présenté à l’Académie il y a un demi-siècle me paraît terriblement inspiré des écrits de l’illustre mort.

Je détiens en effet, messieurs, deux articles dans lesquels A. Allais expose, avec force détails, ce procédé si curieux d’éclairage. Lui aussi, frappé des clartés dégagées par les vers luisants, avait songé à développer de plus en plus le foyer lumineux chez ces intéressants animaux par une culture prolongée. Il possédait au bord de la mer, près du Havre, un immense champ d’expérience, où il élevait et dressait des sujets, et il obtenait des effets