Page:Achintre, Crevier - L'Île Ste. Hélène. Passé, présent et avenir, 1876.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
L’île Ste. Hélène

Chaque année et chaque jour, notre petite île augmentait son volume des débris de roches que la glace et les eaux charrient ; de nouvelles couches de vase, de sable, de pierres et de gravois venant s’ajouter aux premières, exhaussaient lentement son niveau, étendaient ses contours, et, un beau matin, notre gracieuse adolescente émergea du sein des eaux.


Son âge.


De même que la vieillesse se reconnaît chez les êtres vivants à des signes certains, ainsi l’âge des terrains s’atteste par d’irrécusables témoignages géologiques.

Entre la formation de l’île de Montréal et celle, beaucoup plus récente, de l’île Ste. Hélène, les observations de la science comptent une immense période de temps.

On suppute ces longs intervalles en comptant les siècles, les milliers d’années parfois qu’a exigées la formation de certaines couches. Dans le cas particulier qui nous occupe, c’est en calculant le temps nécessaire à la formation de couches absentes dans l’île Ste. Hélène, et présentes dans l’île de Montréal, que les