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GÉOLOGIE.


ORIGINE ET FORMATION DE L’ÎLE.


Si l’île de Montréal, aux temps préhistoriques, surgit tout d’un coup des profondeurs de la mer silurienne, à la suite d’un de ces cataclysmes qui ébranlent un continent et en bouleversent les traits, l’île Ste. Hélène, elle, est de plus modeste origine. Son berceau ne fut point entouré des flammes bleuâtres, des panaches de fumée, des flots de lave, et des formidables détonations qu’un volcan laisse échapper de ses flancs convulsionnés.

Beaucoup moins éclatante, son apparition ne fut point instantanée, et sa croissance n’emprunte rien à ces phénomènes des premiers jours du monde. La forme et les matériaux de l’île Ste. Hélène sont dus à la lente accumulation des détritus de toute sorte transportés par les eaux du fleuve, qui, peu à peu, ont formé, à l’aide des débris arrachés aux calcaires de la vallée du St. Laurent, de quelques blocs transportés de points fort éloignés, du Saguenay, du lac Champlain, ont formé, disons-nous, l’île actuelle.