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L’île Ste. Hélène.

Le premier, par ordre d’importance pour notre île, est celui de M. T. A. Vernon, ingénieur, qui, consulté par la commission du havre sur le meilleur moyen à prendre pour donner à Montréal un port digne de son avenir, a proposé de changer le lit du fleuve et de le faire passer entre l’île Ste. Hélène et la rive de St. Lambert.

Par cette interversion, le côté nord du fleuve deviendrait un vaste bassin, renfermé entre deux jetées, l’une allant de l’extrémité de la Pointe St. Charles, à la pointe sud de l’île Ste. Hélène, l’autre partant de la pointe nord de l’île pour atteindre le quai d’Hochelaga. Cette baie artificielle aurait une superficie de 5,000 acres, et une profondeur moyenne de 30 à 40 pieds. Les jetées servant de voie de transport, auraient 200 pieds de largeur, et porteraient une double voie ferrée. Un pont réunissant l’île à la rive sud, complèterait ce gigantesque plan.

Si jamais ce projet grandiose se réalise, l’île Ste. Hélène, enfermée entre ses longs quais de pierre, deviendra un simple squarre où quelque société de tempérance élèvera la fontaine de rigueur,