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L’Avenir.

de Sceaux, etc. ; en Italie, la Villa Panfili, à Rome ; le Parc de Turin ; en Angleterre, ceux de Greenwich, de St. James ; en Espagne, l’Acazar à Séville ; le Prado et le Buen Retiro, à Madrid ; les passeiôs à Lisbonne ; l’Alaméda, à Gibraltar ; mais le plan de ces jardins classiques ou mauresques ne saurait en rien convenir à notre île. Un jardinier chinois pourrait seul transformer notre rocher fleuri en une de ces merveilles comme il s’en voit tant dans l’Empire du Milieu ; et encore notre île, pensons-nous, n’y gagnerait qu’en originalité bizarre et ce serait tout.

Si l’Angleterre s’enorgueillit à juste titre des jardins publics de Finsburg, Victoria, Battersea, Kensington, Green Park et Hyde Park ; Berlin a son Thiergarten et Sans-Souci ; Vienne son Prater et Schœnbrunn ; Dresde, son Grosse-Garten ; Cassel, Wilhemshohe ; St. Pétersbourg, Tzarsko-Sélo ; Paris, les Bois de Boulogne et de Vincennes ; Montréal aura bientôt son Parc Mont-Royal aux splendides horizons, aux merveilleux points de vue, et cette île Ste. Hélène aux frais gazons, aux brises constantes, qui se mire comme une coquette dans les eaux de son grand fleuve.