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L’île Ste. Hélène.

coloristes des parcs et des jardins, sont là, tout prêts, n’attendant pour nous charmer que les ordres d’un homme de goût.

Quant aux perspectives, les ondulations du sol de l’île se prêtent on ne peut mieux à des effets pittoresques et peu coûteux.

Quelques éclaircies habilement ménagées, des semis de sapins sur ses collines, un rideau de trembles ou de bouleaux aux robes argentées sur les bords de la grève ; une saulaie aux rameaux penchants sur l’eau moirée des lacs ; de ci de là, un vétéran de la forêt dominant un tertre solitaire, et répandant autour de son tronc vigoureux l’ombre de sa puissante ramure : tout cela sont des créations faciles qui ajouteraient à ce parc naturel autant de traits charmants et nouveaux.

Ce serait folie que de songer à métamorphoser notre île Ste. Hélène en parc artificiel ou en jardin paysager, et de vouloir réunir en un aussi petit espace, les bois, les eaux, les rochers et les bâtiments qui entrent d’ordinaire dans les plans des Jardins modernes.

Comme jardins classiques, nous pouvons citer, en France, les Parcs de Versailles, du grand Trianon, de Marly, de Chantilly,