Si, dans l’antiquité, les jardins du sage Aleinous, du pieux Laerte, du philosophe et guerrier Xénophon, furent de simples vergers, la Grèce eut plus tard ses bois sacrés ; la Syrie, de superbe jardins à Antioche, puis ceux de Sémiramis à Babylone ; l’Égypte, les siens ornés de pylônes, d’obélisques et de colonnades de palais ; la Perse, ses délicieux Paradis. Les Arabes créèrent en leur genre de véritables merveilles, en Sicile, à Palerme ; en Espagne, l’Alhambra ; les Aztèques et les Toltèques, les Jardins flottants de Mexico ; les modernes, Boboli, à Florence ; les Jardins du Belvédère et du Quirinal, à Rome ; le Luxembourg à Paris, etc., etc.
Située entre deux bras du fleuve St. Laurent, dont le double courant entretient sur ses bords une perpétuelle fraicheur, l’île Ste. Hélène, bien que d’une superficie peu considérable, offre, grâce à son site exceptionnel, aux arbres magnifiques de l’intérieur, aux découpures de ses côtes et aux courbes de ses sentiers, tout ce que l’art d’un Le Nôtre ou d’un Kent réussissaient à créer à force de combinaisons savantes et d’argent.
L’eau et le feuillage, ces deux grands