foncement le village de Buick, où Braka reconnut la lumière qui brillait chez sa vieille camarade de vol, la Nietken.
Ils arrivèrent sans bruit à la porte d’un jardin, où Braka s’annonça en poussant le cri de la caille ; une petite fille vint ouvrir et les conduisit dans une cave ; après la cave, ils montèrent un escalier et se trouvèrent dans un galetas éclairé par la lumière de la chambre voisine. Braka entra bravement dans la chambre éclairée, où ils trouvèrent une grosse vieille femme, qui, avec sa belle robe de soie verte, ressemblait à un œillet dont les pétales auraient été représentés par sa tête et ses mains rouges, ou par son jupon éclatant ; elle était agenouillée devant un petit autel, orné d’une image de la sainte mère Marie, et de beaucoup de cierges de couleur.
— Allons, lui dit Braka, tu pries maintenant parce que tu as beaucoup bu, et que ton gosier te refuse le service.
La mère Nietken, car c’était elle, leva un instant la tête, puis se remit à égrener son chapelet avec un redoublement d’activité. Peau-d’Ours, qui était en humeur de dévotion, se mit aussi à genoux, et Bella, qui savait de belles prières, en fit autant. Quant à Braka, qui connaissait toutes les serrures et tous les