— Dans quel trou de souris es-tu caché, mauvais bout d’homme, dit Peau-d’Ours.
— Dans un trou où tu n’arriveras pas, gros lourdaud ; allons, dépêche-toi, car j’étouffe ici ; dis-nous ce que tu nous veux.
— Ah ! dit Peau-d’Ours, j’ai pendant ma vie tant aimé mon argent, que j’en ai caché le reste dans ce mur, et qu’après ma mort je voudrais veiller auprès de ce trésor ; accordez-moi seulement cette dernière liberté.
— Rends-le-lui, murmura la vieille, sinon il va nous tordre le cou.
— Non, répondit Cornélius, tu n’en auras pas un heller, il faudra que tu le gagnes ; tu es un gaillard solide qui peut nous être utile ; tu peux encore remettre ton corps, tu le brosseras et l’époussetteras bien, et tu nous serviras sur la terre en qualité de valet.
— Oh ! dit Peau-d’Ours, pour mon corps, il n’a que quelques veines qui se sont un peu ossifiées depuis que je suis mort, mais j’arrangerai cela facilement avec un bon couteau ; ce n’est cependant pas agréable pour moi, de servir sur la terre un avorton comme toi ; c’est la punition de mon avarice.
— Eh ! quoi, dit Cornélius en se réfugiant de nouveau sous la robe de la vieille, je ne suis déjà pas si