donné la paix, elle s’assit, toute brisée, sur une chaise.
— Ah ! Bella, dit-elle, que tu es heureuse d’avoir un petit homme comme cela, qui peut découvrir et déterrer tous les trésors ! Mon beau-frère en avait un qu’il appelait Cornélius Népos.
— Moi aussi je veux m’appeler ainsi, dit le petit ; et qu’est-il devenu ?
— Mon beau-frère fut tué d’un coup d’épée ; on trouva le petit homme dans sa poche, et on le donna à des enfants, qui l’allèrent porter à un cochon ; celui-ci le mangea et en creva.
Le nouveau sire de Cornélius fut très fâché de cela, et il supplia instamment qu’on ne le donnât pas aux cochons ; puis il demanda la description de cet animal.
La vieille voulut lui faire comprendre qu’il n’avait pas à s’inquiéter du monde, ni de ce qu’on y mangeait, mais qu’il devait chercher des trésors, et ne pas s’occuper de l’avenir.
Comme le petit Cornélius faisait mine de s’impatienter, elle chercha à l’apaiser en lui exposant tous les honneurs auxquels il pourrait parvenir.
Il y a chez les enfants chétifs une intelligence et une pénétration souvent extraordinaires. Comme s’il avait