côté, n’ayant pas envie de se voir enfermer toutes les fois qu’elle viendrait, résolut de se montrer à Braka : il découvrit une vieille robe brodée d’argent qui avait appartenu à la mère de Bella, et que celle-ci lui ajusta du mieux qu’elle put ; puis, un soir, il s’assit dans un coin et fit semblant de lire lorsque la vieille entra.
Bella lui dit que c’était sa cousine, une très-riche demoiselle qui allait vivre avec elle, et qui avait l’intention de faire un cadeau à Braka. La vieille se mit en devoir de faire un compliment et prit la main de la cousine pour la baiser, mais en sentant une main rude et âpre comme une racine, elle hésita à y appuyer ses lèvres ; cela humilia le petit homme, qui lui lança un violent soufflet. La vieille, furieuse, se mit à vomir contre lui, les poings sur les hanches, les plus violentes injures ; si bien que Bella ne put l’apaiser qu’en lui faisant craindre d’éveiller l’attention des voisins et de faire découvrir leur retraite.
Cependant le petit homme ne s’était pas intimidé des injures de la vieille ; il se mit à sauter autour d’elle et à la poursuivre en lui donnant des coups de pied ; mais en faisant tous ces mouvements son voile tomba, et la vieille l’ayant reconnu pour ce qu’il était, vint lui faire des excuses en tremblant. Lorsqu’il lui eut