veloppe et le chien avec ; mais, dis-moi, comment as-tu donc fait, comment cela est-il arrivé ?
Bella, qui épluchait des pommes pour se donner une contenance, lui raconta avec de grands détails, qu’elle était sortie la nuit dans le jardin, qu’un chien furieux était accouru vers elle, que Simson avait sauté sur l’ennemi, et que tous s’étaient battus et déchirés, jusqu’à ce que le chien étranger eût pris la fuite ; alors Simson, tout moulu et tout sanglant, s’était mis à sa poursuite ; depuis ce temps elle ne l’avait pas revu, peut-être parce qu’il s’était senti enragé et qu’il n’avait pas voulu blesser sa maîtresse.
Bella avait raconté cette histoire d’une manière si vraisemblable, bien que ce fût son premier mensonge, que Braka fut satisfaite, et se mit à regretter le pauvre chien, à louer sa fidélité et à se féliciter qu’elle eût échappé à un si grand danger.
Maintenant Bella avait le courage de raconter à la vieille tout ce qui lui passerait par la tête ; quant à son petit homme-racine, elle attendait avec impatience le départ de la vieille, car elle craignait de ne plus retrouver son enfant en vie.
La vieille, après avoir mangé la soupe à l’oignon qu’elle s’était fait cuire, se décida à partir. Bella ferma aussitôt la porte derrière elle, et courut à son cher