cun ornement dans l’œuvre de l’architecte n’ose s’enrichir de l’éclat de ce métal.
Ce ne sont pas seulement les funérailles, c’est aussi la vie de Charles-Quint que la postérité a jugée longuement et sévèrement, quoique les contemporains seuls puissent bien apprécier un conquérant à la fin de sa carrière ; mais les tribunaux des morts qui étaient une des grandes institutions de l’Égypte ancienne, ne se retrouvent malheureusement plus dans notre Europe. Nous les voyons encore chez les Abyssiniens ; là encore, les descendants d’Isabelle sont placés le lendemain de leur mort sur un trône devant l’entrée de la pyramide qui leur servira de sépulcre, et chacun doit dire son opinion sur le défunt. Bella avait aussi passé devant ce tribunal ; et maintenant encore les Abyssiniens conservent la mémoire de ce jugement qui leur sert souvent de conduite dans leur vie. Ils montrent encore sa statue, près des sources du Nil. Elle est représentée les tenant toutes réunies en un crible, sans doute pour indiquer qu’elle a pu réunir les troupes éparses des Abyssiniens ou Bohémiens, mais qu’elle n’a jamais pu parvenir à empêcher leurs dissensions intestines. Nous devons ces renseignements au célèbre voyageur Taurinius, dont nous allons rapporter les propres paroles :