blier, et où il épuisait prématurément ses forces ; tous actes d’une âme désappointée et à laquelle il manquait quelque chose. Il lui fallait le temps et de grands événements, comme la conquête de la Nouvelle-Espagne, son avènement à l’empire, un adversaire infatigable, pour l’empêcher de tomber dans un profond dégoût de la royauté. Enfin il lui fallait Mandragore pour mettre en action toute son activité.
Que faisait pendant ce temps le rival du prince ? Après avoir cherché de tout son pouvoir, mais sans succès, sa femme perdue pour la seconde fois, il avait, plus tôt que l’archiduc, trouvé une consolation : il s’était remis avec la plus grande activité à l’image de la belle Bella. Le prince, plongé dans une tristesse inquiète, entra un matin dans son appartement ; il salua cette statue en poussant un cri d’admiration, et, sans écouter les cris et les réclamations de Cornélius, il l’emporta dans sa chambre.
Tandis qu’il l’ornait de fleurs et s’agenouillait devant elle, les domestiques du château entendirent un grand bruit dans la chambre du petit ; on avait d’abord entendu les cris de Cornélius, puis des voix devenant de plus en plus nombreuses.
Lorsque les gardes enfoncèrent la porte, on entendit comme un coup de foudre, une odeur de soufre se ré-