Au souvenir de notre patrie.
Maintenant s’élèvent les vagues
Qui entraînent tout.
L’instant créateur
Anime les champs,
Et les forêts verdoyantes
S’élèvent du sein de la terre,
Et les enfants innombrables
Chantent les plaisirs de l’hiver.
III
Viens, Bella, conduis les tiens,
Nous te jurons fidélité.
Viens et fuis avec nous en liberté.
Loin ce château, bâti de pierres inanimées,
Vois comme ces murs sont noirs ;
La tristesse y habite.
Comme s’entre-choquent les armes
Des gardiens attentifs.
Nous, nous nous réjouissons,
Car nous vivons depuis ce matin,
Nous suivons dans notre marche
Le vol des oiseaux.
Bella appartenait à cette famille d’oiseaux qui, malgré le bon accueil que leur font les hommes, dès qu’ils entendent dans les airs la voix de leurs frères ne peuvent s’empêcher de les suivre.
N’y a-t-il pas sous les glaces du pôle de pauvres habitants qui ne goûtent aucune des joies ni des inventions de notre zone, et qui, lorsqu’ils aperçoivent un