sane de fenouil, comme on en donne aux petits enfants. Bientôt il fut soulevé par d’épouvantables nausées, et se trouva soulagé. Après quoi, il dit en entremêlant ses paroles de hoquets et de gémissements :
— Où peut donc être le médecin que j’ai vu dans l’autre maison ; il faudrait trouver cet homme, il pourrait me guérir, et j’ai grande confiance en lui, car il a reconnu ma maladie au premier abord. Ouvrez donc la porte, continua-t-il, il fait trop chaud ici.
— La porte est fermée à clé, répondit Bella, l’archiduc est dans la chambre à côté.
— L’archiduc !
À ces mots, le petit sauta du lit tel qu’il était ; mais il ne put se soutenir, et fut obligé de s’aller appuyer contre un baquet.
— L’archiduc est ici, et je ne pourrai pas lui parler de ma place de commandant ; si je meurs, cela aura empoisonné mon bonheur !
Peau-d’Ours le roula de nouveau dans ses draps, mais le petit pleurait, et demandait en gémissant le médecin qu’il venait de voir. Braka lui assura enfin qu’elle allait le chercher ; elle courut prier la Nietken de décider le prince à paraître encore une fois en médecin. Mais lorsque la vieille Nietken se présenta devant l’archiduc, il tira son poignard, et lui ordonna de