comprise dans le programme, les applaudissaient tous deux ; les enfants grimpaient sur les épaules des grands, d’autres montaient sur les tables de l’auberge, s’accrochaient aux barreaux de la maison de ville ou se perchaient dans les arbres pour voir le combat. Les deux seigneurs regardèrent pendant quelque temps en riant le combat de leur protégé ; mais voyant qu’il venait de toucher au mollet le pauvre pitre, et craignant pour lui quelque mauvaise affaire, car les assistants commençaient à s’inquiéter de cette interruption, et un paysan parlait de lui couper le nez et les oreilles, ils jugèrent prudent de l’éloigner, et, le cachant sous leur manteau, malgré sa résistance, ils le portèrent dans la première maison passable qu’ils trouvèrent. Le hasard voulut que ce fût la maison de la bonne femme Nietken, qui avait loué deux chambres à deux filles de la ville ; la porte avait été laissée ouverte, afin que les hommes pussent s’y glisser sans être remarqués. Les deux filles étaient très contentes de la venue des deux seigneurs et du nain, comme elles l’appelèrent d’abord ; mais il leur fit entendre avec colère qu’il était un jeune officier.
Nous ne détaillerons pas la querelle qu’il eut avec elles ; le fait est que, grâce à la malice des seigneurs,