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PARTENZA…

rures aux aigrettes de pierreries : les hallebardes von tomber sur les marbres sonores, annonçant la venue du maître. Et, fascinés, les yeux attendent, perdus dans un rêve, le défilé d’une escorte gravissant ces marches, projetant ses ombres magnifiques sur les murailles peintes qui, familières, ne s’étonneraient pas de leur retour, toutes pleines encore du souvenir de ces grandes figures englouties dans l’au-delà !

Nous devions partir immédiatement, quitter Gênes après en avoir à peine effleuré de nos regards toutes les magnificences, mais on nous supplie de voir encore au moins le Campo Santo. Et nous allons très loin, en dehors de la ville, au fond d’un val que sillonnent les tramways, le chemin de fer, et d’où, par instants, on aperçoit la traînée lumineuse de la mer. Enfin se distinguent les lignes unies et monotones du Campo Santo. Nous arrivons. Des couloirs très profonds, avec un faux air de cryptes très hautes. Sur le sol un éparpillement de couronnes, verroteries poussiéreuses ou chiffons décolorés qui pendent lamentables ou s’égrènent sur les montures rouillées des fils de fer ; fleurs artificielles semblables à de lentes et tristes agonies de fleurs véritables veillées par quelques cierges aux flammes espacées, pâles dans une demi-clarté qui vient on ne sait d’où. Et cela est navrant, ces hauts et longs couloirs où gisent dans les casiers répartis contre des murs étiquetés, les pauvres chères dépouilles tant aimées, où dorment le dernier sommeil les yeux éteints qui ont joui comme nous des splendeurs de Gênes la superbe. Et puis,