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PARTENZA…

et sont morts, laissant la trace palpable presque de leur présence comme si c’était un peu de leur âme qui demeure…

On a dit que Rome sent le mort ! De la mort Rome contient seulement, — dans l’atmosphère tout entière où subsiste la vraie Rome, et non pas dans la misère neuve des récentes constructions, — l’émanation des cierges éteints dont la pointe, rouge encore, s’étire en traînantes fumées mêlées à l’odeur très douce des fleurs épuisées qui restent sur les draps blancs.


Dans la tranquillité du matin, parmi le seul va-etvient des prêtres précédés de leurs servants, figures rieuses et distraites de polissons éveillés et joueurs, dont on sent les mouvements impatients des petites jambes à travers la soutanelle rouge et le rochet de dentelles, des petites jambes alertes que suit péniblement la lenteur exténuée des vieux prêtres, pour dire leur messe aux autels de Saint-Pierre, — je suis revenu dans le but unique de voir encore le Tombeau des Stuarts, me souvenant d’avoir lu dans Stendhal l’admiration du paradoxal écrivain pour ce mausolée très simple, fait d’une pyramide dont la pointe tronquée se termine par un fronton chargé des Armes d’Angleterre et orné de trois bustes parmi des guirlandes funéraires. Ce monument, d’une simplicité de lignes en faveur au commencement de ce siècle avec le Premier Empire, est démodé, mais «… au-dessous de ces bustes, écrit Stendhal, — sans paradoxe cette fois, — un grand bas-relief représente la porte d’un