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Pompéi[1]

Prendre un billet de chemin de fer, aller et retour, pour Pompéi !… Mes illusions sont encore entretenues, heureusement, par la splendeur et la gaieté de cette rive méridionale du golfe de Naples : Portici, Resina, Torre del Greco, Torre d’Annunziata, et les visions riantes de Castellamare et de Sorrente qui, peu à peu, se rapprochent et déposent sur les flots bleus l’offrande rose et blanche de leurs maisons enfouies dans les blêmes oliviers, sous les coupoles élégantes des pins parasols.

Comme si je ne l’avais pas vu hier, le Vésuve me paraît étonnant de puissance et de majesté. Il écrase tout autour de lui ; tandis que de la Chiaja sa masse pesante, harmonieusement estompée dans de légères vapeurs, est un fond très simple et très naturel au tableau merveilleux du golfe. Ici, le géant se soulève dans sa stature gigantesque ; c’est bien le cyclope

  1. Un des rares « graffiti » du nom de Pompéi, orthographié : « Pompiii. »