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Lucet, donc, prépara ainsi son examen d’entrée au Conservatoire. Il y fut reçu d’emblée. Chaque jour davantage s’affinait la souplesse apparemment ingénue, mais en réalité ravissante et vive de son jeune talent. Déah Swindor le suivait avec intérêt ; ses conseils rehaussaient de leur géniale acuité la science de ses maîtres et son travail assidu. Bientôt Luc devint assez expérimenté pour ne craindre pas de déployer en face d’auditoires restreints ce qu’il amassait de connaissances dans son art.

Et c’étaient les bonnes soirées, celles-ci, présages des grands soirs attendus, où il paraissait chez Mme Marcelot auprès de Nine, avec, dans le salon où sa jeune grâce ne trouvait que des adulateurs, les bons regards de Julien, critique clairvoyant, ami tout dévoué, guide affectueux affectueusement écouté. Entre Nine et Julien, Lucet vivait des heures inoubliables. Il sentait dans la respectueuse déférence