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III

Mme Marcelot reportait sur les œuvres paroissiales l’activité qui ne trouvait plus à s’exercer dans ses réceptions. On l’aimait pour sa charité. Très jeune, elle abandonnait son temps aux pauvres, discutant, dans les nombreuses réunions de bienfaisance, les moyens les plus effectifs de venir en aide aux malheureux. Mme Marcelot comptait à peine plus de trente ans et, bien qu’elle ne prît aucun soin de se parer avec éclat, son élégance native, cette élégance, faite d’une distinction suprême, s’affirmait sous l’austérité de continuels vêtements noirs. Mais Mme Marcelot savait allier aux devoirs la plus saine et la plus spirituelle gaîté, comprenant toutes les douleurs parce que la sienne avait été sans pareille, mais désirant pour les autres toutes les joies et semant la bonne humeur autour d’elle ; elle se conformait ainsi aux exemples de sa famille. Son enfance s’était écoulée auprès de son père, ancien magistrat, dans un milieu