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éloquence, son courage, furent employés à soutenir son frère, à parer les coups qu’on lui portait[1]. »


Pendant l’absence de Samuel, Charles se décida à quitter de nouveau sa patrie pour la Chine. Il s’embarqua en janvier 1789.

La plus grande partie des lettres échangées entre le frère et la sœur pendant ce troisième voyage ont été conservées. Celles de Rosalie se ressentent un peu des circonstances politiques et des tribulations que traversait sa famille. Nous n’y ferons que peu d’emprunts, de peur que le lecteur ne trouve la note monotone et triste.

Aussi bien, ce qui est surtout remarquable dans ces lettres, ce qui dénote un esprit admirablement clair chez leur auteur, c’est le talent avec lequel y sont racontés les grands événements qui se succédèrent depuis la prise de la Bastille jusqu’à la mort de Louis XVI, mais que n’y est-il pas narré qui ne soit connu aujourd’hui, qui ne se retrouve dans toutes

  1. Cahier vert. 1800.