En automne on donna un bal d’adieu aux amis genevois, et puis on pensa à préparer le départ.
C’est à la Chablière près Lausanne, que nous chercherons Rosalie à partir de sa trentième année. Cette belle propriété existe encore. La maison a été agrandie, mais les beaux arbres qui l’ombragent
sont ceux que planta la générale de Constant. Si vous vous reposez quelques instants sur le vieux mur qui sépare le parc de la route conduisant de Lausanne à Échallens, vous contemplez le même panorama
éblouissant qu’admira Rosalie : au fond, les Alpes et le lac, au premier plan, les campagnes vaudoises, et tout près de vous, vous cherchez instinctivement la petite mousse qui déjà intéressa notre grand’tante.
Rosalie passa dans cette demeure des jours assombris par les révolutions politiques et par les soucis pécuniaires. L’ennui aidant, la mélancolie qui lui était naturelle s’accentua.