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toute la science possible. L’illustre professeur en était d’une humeur massacrante, il grondait ses fils et plusieurs savans témoins qui l’observaient en silence, les bras croisés ou lui faisaient quelques questions qui ne l’égaïaient pas. Nous autres, nous riions de tout.

« Ce qu’il y a de sûr, c’est que, le lendemain, nous vîmes, du bord de la terrasse, notre ballon s’élever majestueusement, traverser le Rhône et le bois de la Bâtie, derrière lequel il s’abattit.

« Ma tante de Corcelles[1], autre cousine de mon Père, nous initiait aux arts, dont elle-même avait un sentiment si vif. Elle dessinait et peignait avec un vrai talent, saisissait toujours les ressemblances et mettait dans ses portraits, l’esprit, le caractère de ses modèles. Elle avait commencé les nôtres et vint cette année les continuer en nous faisant travailler autour d’elle[2]. »


Rosalie s’exerçait aussi sur le clavecin et la guitare, mais on le voit, de romans pas question ! Si elle avait des rames de

  1. Fille de la marquise Gentil de Langalerie.
  2. Journal à Victor.