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constance, elle s’aventura dans la composition musicale ; plus tard, on le verra, elle y alla de son roman vécu ; mais elle ne publia rien, nous osons le certifier.

Son goût pour les fleurs fut, elle le dit elle-même, un puissant dérivatif : « J’ai toujours fui la publicité, écrit-elle plus tard, et l’espèce de ridicule que donnent à une femme, et surtout à une pauvre demoiselle les vers ou la prose. Si mes fleurs m’ont ôté la tentation de barbouiller du papier, c’est encore une obligation que je leur ai. »[1]

Pour le moment, vers 1784-85, elle pensait surtout à la docte science prônée à Genève par les Saussure et les Charles Bonnet, et ces études étaient beaucoup plus profitables à son intelligence que la production d’une médiocre littérature. C’est alors aussi qu’elle se prit pour les plantes alpestres d’un goût très vif qui lui procura tout le reste de sa vie de grandes jouissances.


« Le printems 1785 vint plus beau que jamais et nous ramena ma tante de Char-

  1. MCC. Bibl. de Genève.