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son intimité avec sa belle-sœur, ses deux nièces et ses petits-neveux, et elle se laissa soigner par eux tous avec délice. Elle fut reçue en mars à Lausanne par sa chatte et ses amis qui lui firent fête.

Pour les élégantes, voici une description de toilette qui les amusera :


1828. 14 mars. — Hier, Laure et Sophie vinrent me faire voir en passant leurs parures de bal que je trouvais très jolies. La mère avait une espèce de toque de velours noir avec une grande plume blanche faite en filet, elle était vêtue d’un grand schall brun à belle bordure qui faisait une robe complète, rattachée sur l’épaule par une belle agraffe, du satin blanc dessous. Cette parure singulière était très élégante. Sophie était en gaze bleue, imprimée en petits dessins de velours noir. Le bal était chez des Anglais qu’on aime beaucoup ici, riches négocians de Smyrne. Le jeu y fut vif. On dit que tous les naturels du païs jouent très gros jeu. Comment cela finira-t-il ?

18 mars. — Je suis bien riche aujourd’hui. J’ai des lettres de mes deux frères,