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le tien les plus vraies consolations. Nous avons perdu notre bonne Tante, notre amie, ma protectrice depuis vingt ans, et, nous pouvons bien le dire, notre bienfaitrice depuis notre première enfance…[1]


Nous avons laissé assez de place dans ces pages à la personnalité vivante de Mme de Charrière pour n’avoir pas besoin d’entreprendre ici son oraison funèbre.

Ce coup porta à Rosalie une atteinte cruelle dont elle fut longtemps à se remettre. Les attentions de son amie Mlle Philippine de Saint-Cierge lui apportèrent quelque adoucissement. Elle firent ensemble plusieurs séjours à la montagne, qui eurent sur l’âme affligée de Rosalie une action bienfaisante.

C’est précisément à Gessenay, pendant un de ces séjours que, le 30 juillet 1817, Rosalie apprit la mort de Mme de Staël. Elle n’allonge pas beaucoup, et nous résumons encore :


« Je lui pardonne de bon cœur les sots momens qu’elle m’a fait passer. Il me sem-

  1. MCC. Bibl. de Genève.