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proches, jusqu’à la pauvre Impératrice répudiée !

La Restauration des Bourbons en France, l’indépendance rendue à Genève ne tiennent pas la place qu’on pourrait supposer dans les lettres de Rosalie, probablement parce que Charles venait la voir assez souvent à cette époque et que le frère et la sœur trouvaient bien plus agréable de se communiquer leurs impressions de vive voix qu’au moyen de la correspondance.

Le 18 juin 1815, jour de la bataille de Waterloo, Rosalie est encore fort en peine sur Genève et sur celui des Genevois qui l’intéresse le plus. On sait que les Français menaçaient de reprendre cette ville à peine délivrée et qu’elle se préparait de nouveau à la défense :

« Votre courage, votre union vous rassurent, mais moi je souffre en voyant la guerre et les dangers s’approcher de vous.

« Cette rupture des communications est bien cruelle. On disait les Français à Carouge, mais les Autrichiens étaient attendus à Saint-Maurice pour se diriger aux environs de Genève par l’autre rive du lac.