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fête de la connaissance d’un compatriote de mérite, M. de Constant, aide de camp du général Wellington qui accompagne le prince d’Orange. »

« Tu comprends, continue Rosalie, qu’en lisant la prise de Ciudad Rodrigo je ne manque pas de croire qu’elle est due à notre cher Paladin. »


Nous arrivons à 1813, 1814, années si importantes pour l’Europe en général, pour Genève et la Suisse en particulier ; c’est bien devant ces grands événemens que s’efface toute personnalité, particulièrement celle d’une pauvre femme faible et malingre pour laquelle un voyage de Lausanne à Genève est une « affaire d’état ».

Plus que jamais en 1814, Rosalie vécut par la pensée à Saint-Jean menacé d’être bouleversé par les fortifications dont les Autrichiens voulaient entourer Genève. Grâce à sa plume facile, la bonne sœur envoyait mémoires sur mémoires. Le général Reynier, enfant de Lausanne, ami de Mme de Charrière, était mis à contribution, de même que toute personne influente de la connaissance de Rosalie ou de ses