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de son éclat ; cependant je vois avec surprise que les Genevois se sont relâchés de leur morgue. Tout le monde salue tout le monde… »

Et enfin, en 1799 :

« Lausanne est toujours assez tranquille. À Genève ce sont des plaisirs plus bruyans. On joue la comédie, on danse et on chante. Mme de Staël dit que pour faire une société très agréable, il faudrait les hommes de Genève et les femmes de Lausanne[1] »


Pour revenir à 1783 : « Vous êtes bien heureuses, mesdames les coquines, écrit Samuel à ses filles, d’être avec votre ange Charrière. N’allez pas croire que cela durera longtems. Quand Rosalie n’y est pas, je ne sais contre qui avoir de l’humeur, et dès que Lisette est loin, je ne sais à qui donner de la peine ni à qui m’en prendre de ce qui va mal. Si cela durait, il faudrait être content de tout, et je n’y suis point disposé.

« Il y a des coups de vent qui veulent absolument nous emporter et nous regar-

  1. MCC. Bibliothèque de Genève.