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sur qui il puisse se reposer. Je logerai chez eux, je mangerai avec eux, je travaillerai avec lui… »


De Rosalie à Charles.


23 août. — Je jouis jusqu’au fonds du cœur du changement de ton sort et je le crois très heureux. Je vis R…, elle se cacha derrière un arbre et me fit demander, ne voulant pas entrer dans la maison. Elle se plaignit de toi et me dit qu’elle ne voulait pas se passer du consentement de ses parens. J’aurais dû peut-être ne lui faire que des amitiés et la laisser dire, mais je ne pus m’empêcher de te justifier et de lui dire la vérité sur cette longue attente, cela ne réussit pas. Raccommode-moi avec elle, je t’en prie ; dis-lui que si je n’avais pas un vrai désir de la nommer ma sœur, j’aurais plus de patience et de tranquillité.

« J’ai vu deux ou trois fois ma cousine de Staël et mon cousin le tondu. Avant-hier je leur fis visite. Je la trouvai entre le renard [M. de Tracy], le petit chat [A. de Mun], et l’autre [Benjamin], ayant un de ses coudes dans la poitrine de l’un, pre-