Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Suisses étaient dispersés et mis en fuite, dans l’autre qu’il y en a eu beaucoup d’égorgés. Il n’est pas venu deux cents hommes à leur secours. Le Roi, la Reine avec leurs enfans sont venus à 9 heures du matin à l’assemblée nationale demander la déchéance. Elle doit avoir été accordée à 10 heures. Les lettres étaient de 10 heures même. Plusieurs aristocrates ont eu la tête coupée. On les promenait dans les rues. Ils seront peut-être allés à Courbevoie. La possibilité est ouverte à tous les malheurs, à toutes les horreurs. Cher Victor, sois sauvé et que je meurs d’inquiétude et d’angoisse ».


Du même aux mêmes.


« Chers enfans, il est arrivé cette nuit un exprès que M. Necker envoie [de Coppet] pour communiquer ce qu’il a reçu par un courrier : L’assemblée nationale a décrété la suspension du Roi, que lui et sa famille resteraient en otage au milieu d’elle jusqu’à ce que le calme fût rétabli. Les ministres vont être remplacés. D’ailleurs aucun détail sur ceux qui ont péri, on ne