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soufre aussi. Aidés à le dissiper, sensible Rosalie, par les nouveaux témoignages de votre amitié. Entrés aussi dans quelques détails sur votre manière de vivre. Bâtissés une Suisse dans mon esprit afin que je puisse m’y reposer lorsque je serai fatigué des affaires et du monde. Là, je ferai société avec vous. Vous avés fait, dittes-vous, des vœux pour mon bonheur ; je voudrais de tout mon cœur concourir au vôtre. Il dépend pour tous les êtres sensibles de savoir régler son imagination. La vôtre est trop mobile, elle passe aisément d’une extrémité à l’autre. Vous ne m’avés point fait de peine que vous n’eussiez adoucie. Puisse mon amitié vous consoler de celles que je vous ai causées par le désir que j’ai témoigné de me lier avec vous.

Adieu, mon aimable Rosalie, je vous embrasse comme votre ami, ne le voulés-vous pas bien ! au moins dittes-moi que vous me pardonnés le mal que je vous ai fait.

Paris, ce 31 octobre 1791. »


— « Un homme de son âge ! » — et moi, ai-je donc vingt ans ? Et que s’avise-t-il