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fois de votre sort. Assurément si je le pouvais, je vous prierais de vous rapprocher de moi, mais je suis encore comme l’oiseau sur la branche… Je ne sais ce que le patron veut faire. Il parle de vendre Ferney, ensuite de ne le pas vendre, enfin j’attends ses volontés… J’ai grande envie, si je reste ici, d’y vivre en philosophe. J’ai tant vu le soleil, qu’à la fin je vois qu’il n’y a qu’une société douce qui puisse amuser et occuper un être raisonnable. Nous avons eu hier une comédie nouvelle qui a fait la culbute. Que ferez-vous cet hiver ? Vous devriez venir le passer à Paris, je serais comblée de joie…[1] »


Il ne vint pas, même il paraîtrait que Samuel s’occupait alors à autre chose qu’aux affaires de Mme Denis.


« Son cœur, nous dit encore sa fille, ne put rester longtems isolé. Il s’attacha à l’une des femmes les plus distinguées de Genève et consacra plusieurs années à lui faire partager ses sentimens[2]. »

  1. MCC. Bibl. de Genève, cité en partie par L. Perey.
  2. Journal à Victor, conservé dans la famille.