Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 142 —

rais insulter à ton esprit et à ton expérience si j’en disais plus, et déjà je vois que tu as assez bien aperçu sur ce départ du Chevalier. Tâche qu’il ne fasse pas tant beau tems, peut-être partira-t-il plus vite. Je te recommande particulièrement cette affaire-là.

« Je suis bien aise que Lisette soît un peu jolie, tu me fais bien plaisir de me le dire, d’autant plus que lorsqu’on trouve sa sœur si jolie, il y a à parier que l’on n’est pas bien laide. Adieu, mes chères filles, tenez-vous tant jolies que vous pourrez. Nous lisons l’ouvrage de M. Necker, c’est un homme immortel.

Du même aux mêmes. « Je vous dirai, mes chères amies, qu’il est trop difficile pour moi de quitter St-Jean et d’y laisser votre mère seule [pour vous aller chercher]. J’emporterais une inquiétude qui troublerait mon plaisir. Je vous désire et ne vous demande point, finissez vos amitiés, vos plaisirs, vos devoirs comme vous l’entendrez, vous êtes sûres de faire toujours plaisir et c’est assez joli.

« Je te charge toujours, ma chère Rosalie, de dire tant de choses à tout le