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St-Jean. Je le demande à Mme de Corcelles, à Mme de Charrière, à Mlle de Crouzas [future Mme de Montolieu] et aux tendres amies Jeannette [de Bottens] et Charlotte.

« Pour le projet [de Lalex] les affaires de Genève pourraient bien nous y faire aller cependant. La tournure peut en être telle que St-Jean serait encore trop près. Les lettres de France, de hier, disent que l’on enverra d’abord M. de Castelnau qui est Résident ; ensuite, les conférences iront se tenir à Soleure. Quand les députés quitteront Genève, il y aura sûrement une grande émigration. Comme je l’avais prévu avec mon grand esprit, les médiateurs n’ont rien pu entreprendre avec les représentans… Il me paraît impossible que tout cela ne finisse pas par des forces armées de la France et des cantons. Nous le saurons de bonne heure, ce sera alors le moment d’aller à Lalex.

« Voilà tout ce que j’ai à te dire, ma chère Rosalie, parce que tu vois parfaitement tout ce qu’il y a à faire. Je me réserve seulement de bien gronder sur ce qu’on ne fera pas ou sur ce que l’on fera mal. Tu sais le respect que j’ai pour tes 22 ans. Je croi-