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longtemps la carrière du service en Hollande de la manière la plus honorable. À l’âge de quarante ans, il épousa Mlle de Chandieu qui l’aimait depuis longtems : elle était belle et d’un caractère angélique. Elle mourut après deux ans de mariage, et ce malheur a influé sur tout le reste de la vie de son mari. Il partageait son tems entre le commerce et l’agriculture. Il bâtit, il planta, il bonifia ses campagnes [La Chablière, Beau Soleil] ; c’était l’occupation qu’il aimait le mieux. L’éducation de son fils lui donna beaucoup de peine[1] ».


En dehors de ce cercle de famille, faut-il nommer encore Mlle de Crouzaz qui devint Mme de Montolieu, Mme de Corcelles, Mlle Jeannette Polier de Bottens ? Leurs noms se retrouveront constamment dans la suite du récit, et nous avons hâte de reprendre nos manuscrits.

Pourtant une question encore, à laquelle certes Rosalie ne répondra pas, mais qui se présente tout naturellement à l’esprit :

Le dieu Cupidon a-t-il joué un rôle à cette époque dans la vie de notre jouven-

  1. Cahier vert, 1792.