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de famille qu’avait commencé et que s’était fortifiée l’influence du chevalier de Langalerie sur notre chère Lisette. D’abord la passion violente de son cousin n’inspirait que de l’éloignement, mais sa persévérance et plus tard le pouvoir qu’il prit sur son esprit par des idées religieuses exagérées, mystiques et presque catholiques donnèrent à cette influence une force qui a résisté à tout… »


Pour le moment, nos jeunes filles ne pensent qu’à danser, rire et jouer des charades. N’oublions pas Benjamin dans la nomenclature des cousins. Quoiqu’il n’eût que onze ans quand Rosalie en avait vingt, il apportait déjà sa part dans les divertissements. C’est Rosalie elle-même qui nous dit que


« dans sa première enfance, il était brillant par ses réparties, qu’il écrivait en vers, en prose, à tort et à travers.

» J’ai, continue-t-elle, des lettres de lui à sa grand’mère, écrite à dix et douze ans, qui sont étonnantes. Avec une bonne et