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» Jadis on admirait une agreste fontaine à l’entrée de la cour. Son aspect rustique annonçait les goûts de la maîtresse de la maison ; l’eau s’échappait du tronc d’un vénérable saule et tombait dans un bassin d’ormeau ou de chêne revêtu de son écorce et de sa mousse.

» Dans la salle à manger, une haute armoire de noyer était ornée de courges et de citrouilles cueillies au potager voisin ; une élégance champêtre se mêlait au simple ameublement de Chaumière. »


Nous reviendrons souvent dans ce salon qui réunira plus tard tout ce que Lausanne possédera de nobles émigrés et de brillants causeurs anglais, allemands, français et russes.

Nous prions nos lecteurs de ne pas confondre, comme on l’a fait souvent, cette Mme  de Charrière-ci avec Mme  de Charrière, l’auteur des Lettres de Lausanne, qui était d’origine hollandaise, et qui habitait Colombier près Neuchâtel en Suisse.

De Chaumière, Rosalie et sa sœur s’en allaient faire de fréquentes visites à la rue St-Pierre chez leur grand’mère la générale.