vent si tard, et les jours sont si courts qu’il nous est difficile de sortir dans cette saison. Dites à monsieur votre Père des choses bien tendres pour moi, et ne doutez pas de l’inviolable attachement avec lequel j’ai l’honneur d’être, mademoiselle, votre très humble et très obéissante servante[1],
Les années ont passé ; Rosalie est bien près maintenant de compter vingt printemps. Vingt ans, c’est l’âge où une jeune fille devient intéressante à ses propres yeux comme à ceux de son entourage ; c’est l’âge où l’on veut jouir de l’existence, où l’on rêve de s’amuser. Le milieu que fréquentait à Genève les Constant n’offrait guère d’éléments jeunes et gais. À partir de ce moment, quand notre Rosalie voudra du plaisir, c’est plutôt à Lausanne qu’elle ira le chercher, au milieu d’un joyeux es-
- ↑ MCC. Bibl. de Genève.