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Gustave-Adolphe s’arrête et regarde au loin.

Un cri terrible s’élève du milieu de ce tourbillon rempli d’éclairs.

— Jésus et Marie !

C’est le cri des Impériaux, et huit régiments de cuirassiers se font voir, renversant tout sur leur passage.

Au même instant un homme tout couvert de poudre passe auprès de Wallenstein et lui jette ces mots :

— Le comte de Pappenheim !

Puis il continue sa course, arrive au milieu des escadrons suédois et, se jetant aux côtés du roi :

— Sire ! dit-il, le comte de Pappenheim est ici. Votre aile gauche est broyée !

— Ah ! maudit ! murmure Armand-Louis, qui a reconnu François-Albert.

Mais déjà Gustave-Adolphe a fait un signe à M. de la Guerche.

— Courez, dit-il, et ramenez le duc Bernard de Weimar avec sa réserve. Il me trouvera en face de Pappenheim.

Armand-Louis part d’un côté, Gustave-Adolphe s’élance d’un autre, le duc de Lauenbourg le suit.

Un cavalier sinistre galope auprès d’eux. Si Carquefou le rencontrait, il reconnaîtrait le capitaine Jacobus, malgré le manteau rouge qui l’enveloppe.

— Enfin, te voilà donc ! Pourquoi, depuis deux jours, ne t’ai-je pas vu ? dit Gustave-Adolphe au duc de Lauenbourg, qui court sur ses traces.

— Ah ! Sire, cette fois je ne vous quitterai plus, répond le duc.

Les lueurs de cet incendie qu’il avait aperçu dans la nuit l’avaient conduit à Halle, que le général de Pappenheim venait de livrer aux flammes.

À peine eut-il pris connaissance de l’ordre que lui portait